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Cette année, le Collège a célébré différemment la fête de l’enseignant. Le traditionnel dîner qui rassemblait l’ensemble du staff éducatif et administratif a cédé la place à trois cérémonies qui se sont respectivement déroulées au Petit Collège, au Collège Saint-Grégoire et au Grand Collège, les mardi 6, mercredi 7 et jeudi 8 mars 2012.
Cette nouvelle formule, accueillie non sans grincements de dents par les nostalgiques des dîners d’antan et les amateurs des joyeuses farandoles sur la piste de danse, a permis à certains de s’évader un long week-end, pour mieux décompresser. Autre avantage, une appréciable économie budgétaire en ces temps difficiles et la mutuelle des retraites renflouée par un recteur autant soucieux de serrer les cordons de la bourse que de prévoir des rentes satisfaisantes aux collègues.
Il n’y eut donc pas de dîner, ni de dabké endiablée, ni de tenues extravagantes, ni de longs discours suivis de réponses tout aussi longues. Mais il y eut de la joie, un repas délicieux aux effluves inoubliables (merci le shawarma au poulet et merci Larissa), et une ambiance sympathique. Il y eut aussi des personnes que l’on fêta particulièrement, en hommage à leurs 25 ans de service au Collège, médaille, bouquet de fleurs, cadeau et présence des collègues et amis à l’appui. Il y aura aussi le traditionnel dîner de fin d’année sur la pelouse du Centre avec les traditionnelles festivités jamhouriennes…
Le programme de cet interlude festif était le même à chaque fois : retrouvailles à midi du corps professoral et administratif ; vœux du recteur (avec mot de Mme Christiane Tuéni au CSG) ; mot de Mme Lélette Chaer, secrétaire général du Comité des professeurs. Les personnes fêtant leur 25 ans de service au Collège étaient ensuite honorées – l’émotion brouillait un peu leurs yeux et leurs remerciements. Et tout ce joyeux monde se dirigeait ensuite vers le buffet, un petit verre à main. À la cloche, rebelote avec les accompagnateurs pédagogiques qui – seul bémol au tableau – étaient absents par la force des choses à midi.
Néda Jamhouri - BCP
Personnes à l’honneur :
Mot prononcé par Mme Lelette el Chaer, secrétaire générale du Comité des professeurs
25 ans d’un engagement qui se poursuit
Jongler entre une activité professionnelle et une approche humaine n’est pas une tâche facile à accomplir. C’est notre mission et notre dévouement qui nous permettent de dépasser les jalons qui peuvent entraver notre chemin.
Nous jouons un rôle primordial dans la préparation de l’avenir des enfants jeunes-citoyens.
Qui, plus que nous, mériterait d'être reconnu et apprécié dans ce qu'il fait, bien souvent dans l'invisible de l'action soutenue et efficace de tous les jours ?
Qui mériterait plus que nos jubilaires, qui ont engagé 25 années de leur vie au service de la jeunesse, d’être reconnus et honorés ?
Je voudrais, au nom de tout le corps professoral, exprimer à chacune et à chacun de vous, toute notre reconnaissance et notre considération, non seulement pour ce que vous faites, mais pour ce que vous êtes : des partenaires responsables, des enseignants authentiques, des fidèles au poste, des éducateurs du savoir, mais aussi d'espérance et de foi en l'avenir de ce pays. Vous avez marqué durablement plusieurs de vos élèves et la vie du Collège.
Il a fallu à chacun d’entre vous un réel courage quotidien, une grande honnêteté intellectuelle, une ingéniosité, une vision lucide et une profonde écoute pour accomplir ce travail d’éducation durant 25 ans avec l’enthousiasme et l’élan du 1er jour.
Cette journée de fête est l’occasion de réfléchir au-delà des récriminations liées à la réalité. Cependant il faut bien admettre que les difficultés demeurent réelles et que les problèmes persistent… Dépassons toutes les contraintes, matérielles ou autres, et continuons notre engagement et notre mission au service de tous. Ne nous attardons pas sur les récompenses matérielles, certes elles sont importantes. Notre ultime récompense, c’est de voir les générations grandir et réussir avec excellence grâce à notre dévouement et aux savoirs que nous leur avons transmis.
Il fut un temps où le professeur avait le respect de son entourage et représentait le savoir, la connaissance, la porte vers un meilleur avenir. Son opinion avait une valeur. Restons toujours des témoins de ce temps-là et continuons à transmettre cette belle image aux jeunes enseignants et aux futures générations.
Merci et bonne fête à tous.
Mot prononcé par M. Fady Salamé
Je vous remercie mon Révérend Père, de la confiance que vous avez placée en moi en m’assignant le transport de Saint-Grégoire.
Je remercie aussi le P. Dalmais qui m’a embauché en 1987, et lui souhaite longue vie.
Je remercie le comité des professeurs en la personne de mesdames Caroline Badawi, Ghada Malek, et Lelette Chaer, qui m’a reçu aujourd’hui à l’occasion de la fête de l’enseignant.
Je salue au passage la mémoire de feu mon père, César Salamé, qui m’a initié au métier et à la dureté de la vie.
Je salue aussi Mme Tuéni avec qui la collaboration est plus que bénéfique et exemplaire, et qui imprègne une belle ambiance d’entente à Saint- Grégoire.
Je n’oublie pas toute l’équipe des surveillants et surtout Louis avec qui la collaboration est fructueuse et efficace.
Sans oublier de remercier les services de l’administration, l’intendance et la sécurité du parking.
Je vous remercie encore une fois, Révérend Père Sion, pour tout ce que vous faites et vous souhaite longue vie ainsi que la perpétuité pour le Collège Saint-Grégoire et le Collège de Jamhour.
Mot de Mme Christiane Tuéni
Fady Salamé
25 ans de service
Le 7 mars 2012
Chers amis,
Je suis heureuse de témoigner aujourd’hui de la fidélité au Collège de l’un de mes collègues, M Fady Salamé qui célèbre les 25 ans de service. Je témoigne à double titre : mon amitié et mon ancienneté.
Camarades de promotion, (tous deux sommes de la promo 1979), collègues depuis 25 ans, compagnons des bons et des mauvais moments, Fady est d’abord un ami. Et un ami cher de l’adolescence idéaliste sans être insouciante et de la maturité réaliste sans être amère.
Déjà, fils de son père M. César, compagnon du mien, pendant de nombreuses années chez les Pères jésuites… Nos pères ont travaillé ensemble au Collège de Beyrouth, ensuite à Notre-Dame de Jamhour. Ainsi, nous avons bénéficié de la même éducation : fidélité au Collège, engagement dans la mission, agents multiplicateurs. Ces principes fondamentaux de notre éducation nous ont menés à nous engager sans restriction au Collège.
En 1987, Fady est engagé au Collège par le Père Dalmais, alors recteur du Collège, comme responsable adjoint au Service des transports à Jamhour. Ce n’est qu’en 2009, alors que Saint-Grégoire croissait, qu’il a été muté là où on avait le plus besoin de lui. Je signale par ailleurs que Fady est coordinateur de promotion, actif dans l’association de l’Amicale et enfin, il est membre de la Fédération libanaise d’athlétisme.
Je me souviens d’une de nos conversations. C’était en 1986, dans les bureaux de la direction des transports, aujourd’hui locaux des infirmeries. Fady venait de rentrer de l’étranger où il a travaillé après la fin de ses études. Je me souviens qu’il était tiraillé entre deux orientations : poursuivre son travail à l’étranger ou rentrer à Jamhour où l’on avait besoin de lui au service des transports ? L’histoire témoigne de son choix. Fady est resté avec nous malgré la situation du pays. L’attrait du Collège l’emportait sur la situation politique du pays…
Cher Fady,
Tu as été soldat et tu as protégé ton éducation et tes principes…
En bon soldat, tu as essuyé aussi quelques blessures …
Et, surtout pour le soldat que tu restes, tout le corps enseignant et administratif se joignent à moi pour te souhaiter mabrouk pour tes 25 ans, 3a 2bél 50 ans car « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » !